Exercice 2 – Texte

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La femme qui marche au bord de l’eau s’appelle Laura. Elle a 34 ans. Elle est italienne.

Elle vient là tous les soirs. Rien ne l’arrête, ni la pluie, ni le vent, ni le froid glacial de certaines journées de janvier.  Elle aime se retrouver seule dehors, même la nuit. Elle a besoin d’éprouver ce sentiment de liberté, la pousser à son paroxysme. Elle en a tellement été privée.

Mariée à vingt-et-un ans avec un brillant avocat de dix-huit ans son aîné, elle a connu l’enfermement dans une cage dorée, un splendide appartement du centre historique de Rome. Pietro, son mari, qui collectionnait les oeuvres d’art la considérait comme une pièce de sa collection. Il aimait la montrer lors des soirées et pour qu’elle soit toujours la plus belle, il lui faisait livrer de somptueuses robes des couturiers de la capitale, la paraît des plus beaux bijoux. Il l’emmenait en voyage dans les grands hôtels autour de la planète.

Elle ne manquait de rien, sauf de liberté, Pietro étant maladivement jaloux. Elle n’avait pas le droit d’avoir d’amis exceptée Clara sa belle-soeur et n’avait pas le droit de sortir sans elle.

Un jour elle avait décidé de s’en fuir. Elle avait pris la décision le jour de son vingt-cinquième anniversaire. Elle ne se voyait pas vieillir ainsi.

N’ayant presque pas d’argent personnel et Pietro surveillant de près ses dépenses, elle avait dû économiser sou à sou sur la monnaie des courses, une pièce de deux euros par-ci, un billet de cinq par-là.

Le 23 octobre 2006, elle avait échappé à la surveillance de Clara, à la sortie de l’église et s’était rendue à la gare. Elle était montée dans le premier train à destination de France, le Rome-Paris de dix-heures quarante-sept. Elle avait réussi à économiser quatre mille euros. Son point de chute en France pour les premiers jours était la famille Lalande, un couple d’instituteur de la banlieue Parisienne chez qui elle avait été jeune fille au pair avant de rencontrer son mari.

Elle était finalement resté deux mois chez eux, le temps de trouver un emploi de caissière et une chambre de bonne. L’année d’après, parallèlement à son travail, elle s’était inscrite à des cours de français. La vie n’avait pas été simple pour elle, mais elle s’en était sortie.

A présent, elle habitait une petite ville aux alentours de Bordeaux et elle enseignait l’italien dans une école privée. Elle ne roulait toujours pas sur l’or, mais ne regrettait rien. Sa liberté regagnée valait bien bien les sacrifices quelle avait consenti et les épreuves qu’elle avait traversées.

Et parfois, comme au moment où cette photo avait été prise, elle se laissait  aller à rêver d’une rencontre. Elle aimait penser qu’il existait quelque part un homme qui l’aimerait sans l’enfermer.

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Voilà !! J’ai peiné sur ce texte et je ne suis pas totalement satisfaire, mais j’arrête-là.

Et vous que vous inspire cette photo ?

Bonne soirée.

Exercice 2 – mais qui est-t’elle ?

Mais qui est-t’elle ?

ScreenShot226

J’ai trouvé cette photo hier sur Twitter. je l’ai trouvée très belle et j’ai pensé que ça ferait un bon sujet d’exercice d’écriture. Tous les registres sont bon, faites de la chicklitt ou du suspense, de la fantaisie, peu importe, mais publiez votre texte en commentaire ou le lien vers votre exercice publié dans votre blog.

Merci et bonne journée.

Le jeu consiste à raconter en 20 mots comme en 300 la vie, l’histoire de cette femme. Que vous inspire cette image ?

Exercice 1 – texte.

Sarnia tendit la main vers la mallette en toile. Elle en sortit son petit manuel de magie noire. Elle alluma une bougie et servit un verre de vin. Elle déplia le journal de la veille et le posa au milieu de la table du salon. Elle se saisit de la poupée Barbie préférée de Tina sa nièce, celle que la petite emportait partout et qu’elle avait oublié chez elle la semaine précédente. La poupée était vêtue d’une étrange robe faite de corde et de plumes,et tenait un éventail rose à la main. Habillée ainsi on aurait dit qu’elle se rendait à un carnaval. Elle avait un peu de plâtre dans ses longs cheveux, signe qu’elle avait dû prendre part à un après-midi bricolage chez la fillette.

Sarnia découpa la photo de Maritza qui figurait à la une du journal. Elle l’épingla sur le visage de la poupée. Puis elle sortit les ciseaux de la boite à couture et sacrifia la belle chevelure blonde. Ensuite elle lui brûla une à une les extrémités tout en jetant un rapide coup d’oeil au passage du manuel de magie dont la page était cornée. Elle finit par crever les petites fentes en plastiques bleues qui servaient d’yeux à la poupée, lui arracha le bras droit et mutila sérieusement la jambe gauche à auteur du genou. Elle prit une étiquette destinée aux pots à confitures et écrivit en lettres majuscules « MARITZA » et la colla sur le torse de la poupée.

Elle roula les restes de la mutilée dans un sac cadeau. L’accompagnant, d’une carte postale où elle nota ces mots : Pour toi mon amour, un conseil, quitte-là ! Elle posa le paquet sur le buffet à côté de la lampe.

Son cadeau prêt, elle sortit le saladier du frigo, prit son rouleau à pâtisserie et commença d’abaisser la pâte pour préparer son pain.Son mari détestait plus que tout manquer de pain ! Après tout le repas devait être parfait , c’était quand même la Saint-Valentin…

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Les consignes de l’exercice sont dans le billet précédent. Je n’ai pas respecté la limite de temps, je n’aime pas bâcler… Pour le nombre de mots j’avoue que je n’ai pas compté par contre j’ai bien utilisé tous les mots obligatoires et la phrase de début. J’ai trouvé cet exercice très plaisant, ça m’a largement sorti de ma zone de confort.

exercice numéro 1

Je m’y colle, je vais me plier à un rythme de 2 exercices par semaine.

J’ai trouvé celui-ci sur la toile chez Isabelle Lauzon, alias la plume volage.

Voilà la capture d’écran de l’exercice. Je vais essayer de rédiger ça d’ici demain.

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Si certains désirent se joindre à moi pour ce petit jeu, vous pouvez publier votre texte dans les commentaires ou y noter le lien vers l’article dans votre blog.

Bonne soirée d’écriture.